L’élection présidentielle a permis à un Macron bien mal élu d’entamer un nouveau quinquennat. La nomination d’Élisabeth Borne comme Première ministre est la promesse de politiques brutales dictées par l’ultra-libéralisme et l’autoritarisme, face auxquelles il faudra continuer à s’opposer par tous les moyens – à commencer par la construction d’un mouvement pour les retraites, contre le recul de l’âge de départ à 65 ans.
Un danger toujours présent, mais aussi des raisons d’espérer
Dans une campagne marquée par des surenchères racistes et antidémocratiques, l’extrême droite portée par Le Pen et Zemmour se renforce et représente un danger mortel pour les libertés et les classes populaires.
Mais des raisons d’espérer existent pour les luttes et les perspectives d’émancipation : l’écho de la campagne de l’Union populaire autour de la candidature de Jean-Luc Mélenchon montre ainsi que des millions de personnes refusent les politiques antisociales menées depuis plusieurs décennies et veulent imposer un autre point de vue.
La campagne de notre candidat Philippe Poutou, malgré son faible score, a permis de faire entendre un programme de rupture radicale avec le capitalisme et d’ouvrir le nécessaire débat à gauche sur la force politique dont les exploitéEs et les oppriméEs ont besoin pour défendre leurs intérêts et trouver les voies d’une rupture révolutionnaire avec cette société.
Dans les urnes et dans la rue, faire entendre une voix contre la droite et l’extrême droite
Une victoire écrasante des partisans de Macron aux élections législatives des 12 et 19 juin ouvrirait la voie à la mise en place de reculs sociaux, voire sociétaux. Il y a aussi urgence à faire reculer les idées racistes, sexistes et LGBTIphobes, venues de l’extrême droite mais qui imprègnent l’ensemble du champ politique.
Il faut donc tout faire pour battre Macron, la droite et de l’extrême droite, en faisant élire le maximum de députéEs de gauche en rupture avec les politiques antisociales et libérales. Nous soutenons donc les candidatures pour une gauche de combat, en rupture avec le social-libéralisme, pour faire entendre notre camp social et lui donner confiance dans sa capacité à se mobiliser.
C’est la raison pour laquelle, dans la grande majorité des circonscriptions, nous appelons à soutenir et à voter pour les candidatEs de la Nupes. Dans d’autres circonscriptions, face à des candidats labellisés Nupes mais qui sont issus du Parti socialiste voire anciens macronistes, nous menons campagne, là où elles existent, autour de candidatures alternatives, du NPA ou de cadres unitaires regroupant des militantEs anticapitalistes, du mouvement social, féministe, antiraciste…
Tout reste à construire
Les grandes batailles sont devant nous. Face à une probable victoire de Macron, nous avons besoin de mobilisations massives : des points d’appui existent, avec des luttes pour la défense des conditions de vie et de travail, pour la justice climatique, pour l’égalité des droits, contre le racisme, le fascisme ou les violences policières. Mais face à l’offensive à venir, nous devrons les construire de toutes nos forces pour pouvoir inverser le cours des choses. Et même si la Nupes venait à gagner l’élection, nous aurions besoin de mobilisations pour imposer nos revendications au patronat et à l’appareil d’État.
Enfin, nous avons besoin d’avancer dans l’organisation de notre camp : collectifs de luttes, syndicats et associations doivent être régénérées, et les campagnes électorales peuvent servir d’appui pour les reconstruire. Nous avons aussi besoin d’un parti qui affirme clairement qu’au-delà des élections et des luttes immédiates, pour faire face à la crise sociale, écologique et démocratique, il faut une rupture révolutionnaire avec le capitalisme pour construire un monde débarrassé des oppressions et de l’exploitation.
Des élections aux luttes, restons plus que jamais déterminés à faire face à Macron et à l’extrême droite, sans compromis avec ce système et ceux qui le défendent !