Mardi soir, les annonces de Macron sont tombées : ce samedi 28 novembre, les commerces vont rouvrir... avec la possibilité d’un confinement allégé, voire levé à partir du 15 décembre, mais avec la mise en place d’un couvre feu de 21h à 7h du matin. Et toujours aucune mesure contre le chômage, pour les hôpitaux, pour améliorer les conditions de travail et d’études. Il s’agit une fois de plus de décisions autoritaires qui ne peuvent être qu’en défaveur des classes populaires.
Rien pour la santé
Avec 10 000 nouveaux cas et 430 décès par jour en moyenne, l’épidémie est toujours très forte et continue à tuer. Face à cela, le gouvernement n’a présenté aucune mesure pour les hôpitaux et globalement pour le secteur de la santé. Pas d’embauche, pas plus de tests… alors que, dans cette deuxième vague, les services de réanimation sont pleins à 90 %.
En réalité, toute l’intervention de Macron était destinée à répondre aux demandes des commerces à l’approche des fêtes de fin d’année. Il donne de l’air aux petits commerçants, mais s’adresse surtout aux sociétés de la grande distribution. Cela alors que ce dont auraient besoin manifestement les petits commerçants, ce sont des aides immédiates pour faire face à la crise qui les touche déjà.
Une situation toujours aussi dure pour les salariéEs et les chômeurEs
Pour les salariéEs, il n’y a aucune mesure. On continue à devoir se débrouiller pour travailler dans des conditions dégradées ou en télétravail. Et la modification de la liste des « personnes vulnérables » met en danger des milliers de salariéEs.
Dans les écoles, les collèges et les lycées, aucune embauche n’a été annoncée malgré les revendications des personnels et des élèves pour diminuer le nombre d’élèves par classe sans diminuer la quantité d’enseignements, cela malgré les nombreuses mobilisations qui ont eu lieu ces dernières semaines. Les universités restent fermées, creusant les inégalités.
Et, pour les centaines de milliers de personnes qui restent au chômage ou viennent de perdre leur travail — par licenciement, suppression de postes, fin de mission d’intérim ou non renouvellement de CDD — pas un mot. Pourtant il faudrait interdire les licenciements et embaucher massivement dans la fonction publique pour faire face à l’épidémie, partager le temps de travail pour travailler moins — afin de limiter ainsi le risque de propagation du virus — et pour travailler touTEs.
Reprenons l’offensive contre ce gouvernement
Des mesures sociales pour la grande majorité de la population, ce gouvernement ne veut pas en entendre parler. Le cœur de sa politique, c’est la répression. Contrôler, verbaliser, interdire et réprimer des manifestations, chasser les migrantEs… Et si nous sommes bien sages, nous aurons alors le droit de passer les fêtes en famille…
Il faut faire l’inverse de Macron : faire confiance à celles et ceux d’en bas pour organiser la solidarité, se protéger, protéger les autres ; embaucher massivement ; prendre sur les profits des firmes qui s’engraissent actuellement : Amazon, Auchan, Carrefour... et bientôt les entreprises pharmaceutiques qui vont tirer des bénéfices juteux de la commercialisation des vaccins.
Pour aller dans ce sens, les résistances existent, des mobilisations se construisent : actuellement contre la loi « sécurité globale » qui menace nos libertés, contre les violences faites aux femmes qui se sont amplifiées en situation de confinement. Avec en perspectives samedi 5 décembre des manifestations contre le chômage et la précarité, et le vendredi 18 décembre en solidarité avec les sans-papiers. Ces combats, ce sont ceux que nous avons à mener pour lutter contre ce gouvernement incapable de faire face à l’épidémie et qui casse toujours plus nos droits, nos conditions de vie et de travail.
Le mercredi 25 novembre 2020