Nicolas Sarkozy est donc sorti de prison lundi 10 novembre. Il a vécu sa détention de 21 jours comme « un cauchemar ». Les chiens de garde de la bourgeoise ont bien tenté de nous apitoyer sur le triste sort de celui qui a été condamné à cinq ans de prison ferme dans l’affaire du financement de sa campagne de 2007 par Kadhafi, mais il est difficile d'oublier que c’est la troisième condamnation pour Sarkozy : pour corruption dans l’affaire « Bismuth », pour financement illicite de campagne électorale dans l’affaire Bygmalion et désormais pour avoir envoyé Guéant et Hortefeux négocier un pot de vin avec le responsable de l’attentat contre le DC-10 d’UTA, qui a fait 170 morts en 1989.
Lors de l’audience qui a conduit à sa remise en liberté conditionnelle sous contrôle judiciaire, on a pu découvrir l’ampleur de sa fortune : 9 923 874 € de patrimoine immobilier, et un total de 4 514 512 € de revenus pour 2023, dont 637 791 € de salaires et 152 906 € de retraite ! Des chiffres qui paraissent irréels pour celles et ceux qui usent leur force de travail pour gagner leur vie.
Petits accords entre serviteurs des classes possédantes
Sarkozy incarne parfaitement leur monde, celui des riches et des privilégié-es, qui est aussi celui des politiciens qui s’entendent pour défendre les intérêts des capitalistes.
L’accord tacite entre les macronistes et le PS, pour que le Projet de loi de financement de la sécurité sociale(PLFSS) ne puisse pas être adopté dans les délais réglementaires, en est une bonne illustration. Il ouvre la possibilité de faire passer par ordonnances ou par une loi spéciale. C’est la première version du projet de loi qui serait alors adopté, avec le décalage de la contre-réforme des retraites, ce que le PS présente comme une victoire.
Des « économies » sur notre santé
Ce PLFSS prévoit 7,1 milliards d’euros d’économie. C’est la poursuite de la destruction de l’hôpital public, avec des fermetures de lits, de maternités, de services d’urgences, l’abandon de la psychiatrie, l’aggravation de la situation dans les EHPAD. Et pour les usager-es le doublement des franchises médicales ; la remise en cause de la prise en charge des affections de longue durée ; des arrêts maladie limités et des indemnités journalières diminuées ; l’Aide médicale d’État (AME) menacée.
Les licenciements continuent
Dans notre monde, celui du travail, des exploité-es et des opprimé-es, les salaires sont en berne, les conditions de vie se dégradent.
On compte 190 licenciements aux forges de Commentry dans l’Allier, 600 emplois menacés chez Arcelor Mittal, dont la moitié à Dunkerque, 167 salarié-es jeté-es à la rue avec la fermeture des sirops Teisseire à Crolles en Isère, 100 par la fermeture de la cartonnerie DS Smith Packaging à La Rochette en Savoie.
Partout la liste s’allonge des emplois supprimés pour maintenir le taux de profit des groupes capitalistes.
Il est urgent de reprendre le chemin des luttes !
La journée internationale contre les violences faites aux femmes du 25 novembre, la manifestation nationale pour la Palestine à Paris le samedi 29 novembre et la journée de grève appelée par la CGT, la FSU et Solidaires le mardi 2 décembre seront l’occasion, pour notre camp social, de se mobiliser et de reprendre l’offensive contre les capitalistes et leur monde.
Montreuil, le 12 novembre 2025
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