La direction a mis donc les bouchées doubles pour licencier en urgence « pour faute lourde » quatre agents du Fret Cargo d’Air France.
Le Premier Ministre avait insisté à plusieurs reprises pour que la Direction d’Air France se fasse très vite justice elle-même.
Cela vient d’être fait. Alors que les vidéos prouvent à l’évidence que le 5 octobre les dirigeants d’Air France portent l’entière responsabilité de leur fuite pitoyable et qu’à aucun moment ils n’ont été frappés par des salariés, il fallait venger l’affront subi par le DRH et le responsable du Long Courrier.
Cette Direction discréditée avait été jusqu’à dire qu’un vigile était tombé dans le coma.
Alors que 5 salariés sont toujours sous le coup d’une poursuite judiciaire devant le Tribunal correctionnel avec audience le 2 décembre, il fallait se précipiter pour que la justice patronale frappe avant qu’apparaisse l’absence du moindre élément prouvant des violences de la part des 4 salariés licenciés aujourd’hui. Pour un 5ème salarié de la Direction Industrielle, porteur d’un mandat syndical, les dirigeants d’Air France veulent là aussi précipiter l’avis obligatoire du CE, préalable au licenciement.
Le dialogue social chez Air France apparaît dans toute sa réalité, celui d’une politique de classe où il faut supprimer des milliers d’emplois pour augmenter la marge financière et celui d’une justice de classe, où la Direction ne s’encombre d’aucun artifice pour jeter à la rue cinq travailleurs responsables de défendre leur emploi.
Les salariés d’Air France sauront faire payer les responsables de ces exactions patronales. Il est vraiment temps d’en finir avec les attaques de ces dirigeants et avec le gouvernement qui les soutient.
Montreuil, le 12 novembre 2015