Cette nuit, le sénat argentin a voté contre l'ouverture du droit à l'avortement libre et gratuit pendant les 14 premières semaines, avec 38 voix contre, 31 pour et 2 abstentions. En définitive l'influence de l'Eglise catholique et des héritiers de la dictature sur le monde politique a été victorieuse, alors qu'hier la mobilisation des féministes était massive dans les rues de Buenos Aires.
L'ouverture de ce débat et la proposition de loi pour la première fois en Argentine s'est faite entièrement sous pression d'un mouvement féministe de masse qui a permis non seulement de se battre contre les violences faites aux femmes et pour le droit à l'avortement en Argentine, mais a donné un vrai souffle au mouvement féministe dans le monde entier. Ce sont les féministes argentines qui ont impulsé ces deux dernières années une grève internationale des femmes.
Le vote du Sénat argentin montre encore une fois que la vie et le corps des femmes ne leur appartient pas alors qu’on y recense plus de 500 000 avortements illégaux chaque année.
Mais cette décision ne mettra pas fin à un mouvement qui a mobilisé des centaines de millier de femmes depuis des mois. Il n’y a pas de retour en arrière possible!
Le combat pour le droit à disposer de son corps, à la contraception et à l'avortement libres et gratuits est un combat international. Le NPA tient à exprimer sa solidarité féministe et internationale à toutes les féministes qui luttent en Argentine : le droit à l'avortement maintenant pour ne pas mourir !
Montreuil, le 9 août 2018