Dangereux et inutile, l'EPR en construction sur le site de Flamanville doit être abandonné immédiatement. L'Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) vient de révéler de graves anomalies dans la composition de l'acier de certaines zones du couvercle et du fond de la cuve de ce réacteur nucléaire. Cette anomalie est qualifiée de « sérieuse, voire très sérieuse » et met en cause la fiabilité de ce « composant crucial ».
Le chantier a déjà accumulé un retard énorme, sa mise en service était prévue en 2012, elle a été repoussée en 2017, date désormais intenable. Dans le même temps, les coûts ont explosé, passant de 3,3 à 8,5 milliards d’euros, montant qui serait évidemment dépassé.
Il est plus que temps d'imposer l'arrêt de la construction de ce nouveau type de réacteur chargé de remplacer les 58 réacteurs vieillissants des 19 centrales nucléaires françaises. D'autant que dans un rapport caché et rendu public par Médiapart, l'ADEME (agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) démontre la possibilité de passer à 100 % d’électricité d'origine renouvelable en 2050.
Cette démonstration coupe l'herbe sous les pieds du lobby nucléaire qui souhaitait profiter de la conférence sur le climat pour vanter le nucléaire comme moyen de lutte contre les émissions de gaz à effet de serre et comme solution au réchauffement climatique.
Sortir du nucléaire, sortir des énergies fossiles (charbon, pétrole), privilégier la sobriété et l'efficacité énergétiques et passer aux renouvelables est techniquement et socialement possible. Aux mobilisations de l'imposer, le NPA en sera pleinement partie prenante.
Montreuil, le 17 avril 2015