L’UE fait des directives et l’État les traduit en lois. Sauf qu’en Macronie, lorsque les lois contreviennent (un peu) aux intérêts de certains lobbies, des «dérogations» sont rapidement accordées.
Le ministre dit «de la transition écologique», C. Béchu, vient à nouveau de l’illustrer par quatre arrêtés publiés au Journal officiel du vendredi 7 octobre qui autorisent les chasses à la pante (filets) et à la matole (cages) de l’alouette des champs dans quatre départements du sud-ouest. Le Conseil d’État avait pourtant recalé des arrêtés similaires en octobre 2021, contraires à la directive européenne du 30 novembre 2009 qui interdit les techniques de capture massive d’oiseaux sans distinction d’espèces.
Mais qu’on se rassure, C. Béchu «assume» (sur France-info, samedi 8 octobre), ce que, dans la novlangue néolibérale, on dit toujours après avoir commis un mauvais coup. Sans doute, demain, il «assumera» également lorsqu’il satisfera à la demande de la région des Pays-de-la-Loire de «déroger» à la loi Climat qui vise (modestement) à limiter l’artificialisation des sols.
Le NPA 49 dénonce ceux qui, comme C. Béchu, font de beaux discours sur la transition écologique tout en laissant (activement) se poursuivre la destruction de notre environnement. Assez de «dérogations» et de destructions ! Pour préserver notre biosphère, une autre politique est nécessaire.
Angers, le 8 octobre 2022