Contre les Zemmour et les Le Pen : notre unité et notre solidarité de classe.
Ce week-end, les deux candidats d’extrême droite, Éric Zemmour et Marine Le Pen, ont tenu leurs meetings de campagne. Éric Zemmour, lui, a prétendu faire du « pouvoir d’achat » le thème central de son meeting. En réalité, comme c’est l’habitude à l’extrême droite, le polémiste raciste a passé deux heures à insulter les travailleurs les plus précaires, les privés d’emploi, qualifiés « d’assistés », et à prétendre que les travailleurs immigrés seraient responsables du chômage. « Vous savez ici mieux que personne quels sont les ravages d’une société où les travailleurs sont remplacés au nom de la mondialisation heureuse et de l’immigration » a-t-il osé déclarer, lui qui est financé par Bolloré et d’autres grands patrons, ceux qui licencient à tout va.
Marine Le Pen, de son côté, prétend être pour le retour à la retraite à 60 ans. Mais lorsque nous étions toutes et tous en grève et dans la rue en décembre 2019 contre la réforme des retraites, non seulement Marine Le Pen n’a pas soutenu les manifestations, mais elle les a même dénoncées. En réalité, sous le vernis social, elle cache un programme ultralibéral d’une grande brutalité contre les classes populaires : nouveaux cadeaux fiscaux aux patrons, privatisations, limitation des droits syndicaux… Car c’est là le véritable visage de ces deux candidats d’extrême droite : des candidats au service du patronat, donc le seul but est de diviser les travailleurs et travailleuses par le racisme, le sexisme et l’homophobie.
Ce n’est ni Macron ni la gauche institutionnelle qui permettront de faire barrage à l’extrême-droite
Contre le meeting de Zemmour, plus d’un millier de personnes ont manifesté à Lille. Cette manifestation a d’ailleurs réuni deux fois plus de monde que le rassemblement appelé le matin même par Martine Aubry, maire socialiste de Lille, et ancienne ministre sous Mitterrand puis dans le gouvernement Jospin. Il n’y a là rien d’étonnant : qui peut avoir confiance dans le Parti socialiste pour faire barrage à l’extrême droite ?
Ce sont ces politiciens qui, depuis plus de 30 ans, font le lit des Zemmour et des Le Pen, par une politique antisociale très violente, et une politique toujours aussi raciste et réactionnaire. Sous les gouvernements « de gauche », non seulement les licenciements, les privatisations, les réformes antisociales ont continué, mais également la politique sécuritaire et anti-immigrés. C’est sous Hollande qu’est née la loi Travail, c’est sous Hollande que l’état d’urgence a été instauré, que les manifestations contre la loi Travail ont été violemment réprimées, et c’est sous Hollande qu’ont continué les politiques d’enfermement et de reconduite à la frontière contre les immigrés.
Contre leur racisme : notre solidarité et notre unité de classe
Pour en finir avec les Le Pen et les Zemmour, il est nécessaire d’en finir avec la vie chère, les licenciements, la précarité, les politiques racistes, sexistes, homophobes… C’est seulement en luttant contre le capitalisme que nous pourrons éliminer les racines sur lesquelles pousse l’extrême droite. Les divisions de genre, de race, n’ont jamais été mieux surmontées que lorsque notre classe sociale, unie, s’est affrontée à la classe capitaliste.
C’est pour cela que nous menons la campagne Philippe Poutou avec le NPA. Pour mettre en avant notre unité et notre solidarité de classe contre leurs discours de haine et de division.
À l’heure où les Macron, les Pécresse, les Taubira et autres politiciens bourgeois prétendent incarner le rempart contre Le Pen et Zemmour, alors que tous continuent une politique antisociale et réactionnaire qui en fait le lit, souvenons-nous que les « fronts républicains » dans les urnes n’ont jamais fait reculer l’extrême droite. C’est par la lutte et la mobilisation que nous pourrons rabaisser les caquets de ces ennemis de notre classe.