La multinationale Ford, après avoir voulu se désengager du site de Blanquefort en 2008, a annoncé le 27 février son désengagement total d’ici 2019.
C’est une attaque frontale contre les salariés de Ford. Cela signifie sans doute bientôt un plan social voire la fermeture de l’usine. Cela touchera les 900 salariés et leurs familles, mais aussi au moins 3 000 emplois induits dans le département.
La multinationale dit qu’elle n’a pas les moyens d’une nouvelle production sur Blanquefort, la 8F-MID, car elle entraînerait un surcoût de 290 millions d’€ alors que Ford a affiché 8 milliards de profits en 2017.
Le Ministre de l’économie Bruno Le Maire dit soutenir le salariés, lui dont le gouvernement vient de licencier 400 000 emplois aidés et s’apprête à licencier 120 000 fonctionnaires et peut-être même 33 000 hospitaliers. Quant aux élus locaux de tous bords, ils ont voté entre 46 et 50 millions de subventions publiques à Ford qui aujourd’hui licencie.
Seule la mobilisation des salariés a jusqu’à présent permis de sauvegarder le site et les emplois.
A l’heure où tous les salarié-es sont attaqué-es, les cheminot-es, les salarié-es de l’Éducation, de la santé, dans la Fonction publique comme dans le privé, plus que jamais, la convergence des luttes sera nécessaire pour imposer un coup d’arrêt à ces attaques.
Christine Héraud (Cenon) et Mónica Casanova (Lormont), le 6 mars 2018