Sans surprise Manuel Valls vient d’annoncer qu’il reprenait le flambeau que Hollande a laissé tomber la semaine dernière.
Son bilan est le même que celui de Hollande. Il n’y a rien à attendre de lui, si ce n’est le pire. Que Fillon soit le candidat de la droite ultra-libérale ne fait pas de Valls un candidat de gauche, tellement il est fidèle au MEDEF, tout comme son ancien collègue Emmanuel Macron.
Que Valls, qui a fait 5% à la primaire de son parti en 2012 en raison de son orientation ouvertement ultra droitière et pro patronale, celui qui regrettait qu’il n’y ait pas assez de « white » au marché d’Evry, devienne aujourd’hui son nouveau champion, sauveur du PS, en dit long de la dérive de ce parti, responsable comme Renzi de l’austérité et de la misère sociale.
Il faut rompre avec le spectacle sordide que nous prépare cette campagne électorale : la plupart des candidats nous annoncent la sueur, le sang et les larmes, c’est-à-dire l’austérité, la précarité et la montée en puissance d’un état policier, raciste et islamophobe. Le Front national fait semblant de se poser en champion des classes populaires alors que tous ses dirigeants sont des politiciens bourgeois qui se taisent sur toutes les attaques concrètes que subissent les salarié-e-s, les classes populaires dont ils n’ont jamais partagé les conditions de vie et de travail.
L’enjeu de cette campagne, pour moi, est de s’adresser à toutes celles et ceux qui se sont levés au printemps 2016 contre la loi Travail, à toutes celles et ceux qui dans les quartiers populaires, les régions dévastées par le chômage savent qu’ils n’ont rien de bon à attendre de ces politiciens.
En annonçant sa campagne à Evry, en banlieue parisienne, Valls ne peut pas gommer que la population de l’Essonne comme celles des grandes banlieues subissent chaque jour le bilan de ce gouvernement. Fillon promet de doubler la mise, mais Valls et Macron promettent de continuer sur le même chemin.