Depuis le 24 avril, nous assistons à une surenchère sécuritaire et répressive dans les universités qui se mobilisent pour la Palestine. Inspiré.e.s par leurs camarades états-uniens, les étudiant.e.s s’organisent pour demander la fin des partenariats avec Israël, que cela soit en termes de collaboration académique, échanges universitaires ou financements directs d'entreprises.
En occupant ou en bloquant leurs lieux d'études, les étudiant.e.s tentent d'enclencher un rapport de force avec leurs administrations. Face à l'inaction de notre gouvernement complice du genocide perpétré par Israël, iels n'ont d'autre choix que de se mobiliser pour montrer que la jeunesse ne tolèrera plus aucune concession.
Cependant, les présidences d’universités ne sont pas prêtes à négocier et envoient systématiquement les forces de l'ordre, provoquant de multiples interpellations , comme hier soir à Paris, avec près de 90 arrestations au total. Les forces de l’ordre n’ont pas le droit d’intervenir sans l’accord des présidences d’universités.Cela est scandaleux d'autant plus que la fréquence de ces interventions se multiplient ces dernières années.
Nous nous inquiétons de ce climat de répression dans les lieux d'études, qui tente de faire taire toute parole dissidente et mobilisations de gauche, tout en déroulant le tapis rouge à l'extrême droite, comme dernièrement à Assas avec l'intervention de Marguerite Stern et Dora Moutot à l'invitation de la cocarde étudiante…
La volonté du gouvernement, notamment de Gabriel Attal, est de mettre la jeunesse au pas, de la museler pour prévenir toute mobilisation légitime, et de faire appel à la police pour frapper, gazer, interpeller des étudiant.e.s pacifistes.
Nous demandons la libération de toustes les étudiant.e.s interpellées, sans poursuites envers elleux. Nous appelons toustes les étudiant-e-s et jeunes à rejoindre la lutte sur les universités, afin d'inverser le rapport de force et pousser le gouvernement à stopper le massacre en cours. A Paris, la mobilisation a lieu aujourd’hui à partir de 13h place de l'Hôtel de ville.
Montreuil le mercredi 8 mai 2024