Ce matin vers 9 heures, un important dispositif policier avait été mis en place autour du campement qui accueillait la veille plusieurs centaines de migrantEs.
Une évacuation de grande ampleur organisée par le pouvoir, certaines organisations caritatives proches du pouvoir (France terre d'asile...) et la mairie de Paris. EELV s'est félicité de cette évacuation, considérant que les relogements proposés sont acceptables. Pourtant, une pression insupportable était faite sur les migrantEs, sommés d'accepter le placement en centres d'hébergement d'urgence sans qu'ils aient pu en discuter collectivement. Arrivés sur les lieux, quelques dizaines d'entre eux ne supportant pas l'univers quasi carcéral qu'on prétendait leur faire subir ont refusé de se soumettre et se sont exquivés.
Une assemblée générale va se tenir en fin d'après midi entre soutiens et migrantEs pour redéfinir une stratégie face à cette nouvelle donne. Alors qu'à Vintimille, les flics italiens tapent sur les migrantEs, que les flics français les pourchassent jusque dans les sentiers frontaliers, il faut faire entendre un autre discours et nous mobiliser sur une question qui, loin d'être réglée, va devenir un point d'achoppement avec l'Etat.
Les migrants ont tenté d'occuper le gymnase Jean Jaurès, M° Laumière. Ils ont été délogés par une énorme présence policière, qui a commencé par pousser les soutiens présents devant le gymnase. Les migrants sont donc sortis pacifiquement par une porte arrière. Le gouvernement n'a donc aucun scrupule à envoyer la police pour empêcher toute tentative de s'organiser collectivement de la part des migrants, et à obliger une bonne partie des migrants à errer dans les rues de Paris.