Alors que dimanche la Première ministre assurait que la situation des stations-service allait « s’améliorer tout au long de la semaine », la pression du gouvernement est montée d’un cran mardi après la reconduction de la grève des salariéEs de Total Énergies et ExxonMobil.
Macron en a appelé à la « responsabilité » des directions des deux groupes et des syndicats, renvoyant dos à dos patrons et salariéEs. Pas un mot sur les 16 milliards de bénéfices de Total, ou sur les indécents 2,6 milliards d’euros d’acompte exceptionnel versé aux actionnaires !
Bruno Le Maire s'était dit prêt à « réquisitionner les moyens nécessaires pour libérer les dépôts et faire fonctionner les raffineries ». Une menace qu’Élisabeth Borne s’apprête à exécuter chez Esso-ExxonMobil considérant que l’accord signé par la CFDT et la CGC rend caduque la grève.
Après avoir expliqué qu’il fallait « négocier », le gouvernement s’en prend donc directement au droit de grève en menaçant les salariéEs qui entendraient poursuivre la mobilisation. Mais les raffineurs tiennent bon, et ils peuvent compter sur une solidarité venue de nombreux et nombreuses salariéEs qui ont bien compris, contrairement à ce que voudrait nous faire croire la propagande gouvernementale complaisamment relayée dans les grands médias, qu’en se battant pour leurs salaires, les raffineurs ne faisaient que réclamer leur dû.
Avec l’inflation, le coût de la vie qui explose, beaucoup de personnes ne se chauffent plus ou ne peuvent pas boucler leur budget, et la seule réponse de Macron et du patronat est de vouloir s’en prendre toujours plus à nos droits, en attaquant l’assurance chômage et les retraites, et en refusant toute réelle augmentation des salaires.
La vérité, c’est que les salariéEs des raffineries ont mille fois raison de se battre pour obtenir une part des richesses qu’ils et elles ont contribué à créer. La vérité, c’est que les augmentations de salaire sont la meilleure façon de taxer les superprofits de Total, ExxonMobil, et de tant d’autres… Personne ne le fera à notre place. Alors, pas d’hésitation, la solidarité doit se faire entendre, le soutien aux grévistes des raffineries et d’ailleurs doit être total, et leur combat s’étendre à d’autres secteurs !
Montreuil, le 11 octobre 2022