La garde à vue de nos camarades a été prolongée ce 13 août à 19h30.
Dans le cadre de la lutte des réfugiés de la chapelle expulsés le 2 juin, 40 migrants hébergés dans un centre Emmaüs dans le 14ème arrondissement de Paris ont entamé une grève de la faim le 11 août au soir. Ils protestent contre leurs conditions d’hébergement et l’absence de leur prise en charge administrative. En effet il n’y a aucun suivi de leur dossier de demande d’asile. Dans l’après-midi du 12 août quatre soutiens sont venus exprimer leur solidarité. A cette occasion les migrants ont demandé à voir des représentants de la mairie de Paris et de l’Ofpra. Ils ont décidé d’occuper le centre en attendant leur venue.
En réponse à cette demande Emmaüs a fait appel aux forces de l’ordre. D’après les témoignages des migrants hébergés dans ce centre, la police est entrée par la force et a procédé à l’arrestation des quatre soutiens présents. L’un d’entre eux est demandeur d’asile.
A la suite de leur arrestation, Emmaüs a déposé plainte contre eux pour séquestration. Le soir même, la mairie de Paris, la préfecture et Emmaüs publient un communiqué commun. Ils y réfutent toutes contestations des migrants et accusent nos camarades de contraintes physiques sur les personnes présentes au centre d’hébergement.
La démarche du monstre à trois têtes est claire :
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décrédibiliser toute forme de lutte et de solidarité.
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véhiculer une image des migrants dépendants et incapables de construire eux mêmes leur mobilisation.
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Décourager toute volonté à rejoindre des luttes telle que celle-ci.
Nous condamnons fermement la répression des luttes sociales. Nous exigeons toujours la libération de nos quatre camarades et l’abandon de toutes poursuites judiciaires.
Deux rassemblements ont déjà eu lieu dès le 12 et 13 août.
Nous appelons à un rassemblement devant le commissariat au :
27 boulevard Bourdon 75004 Paris, Métro bastille à 18h.
D’ici là n’hésitez pas appeler le commissariat pour exiger leur libération au
01 40 29 22 00
Soyons nombreux à les soutenir !
La solidarité n’est pas un crime.