François Hollande, une fois encore, même dans le drame, n’avait rien à dire.
Dans le pays s’expriment de partout l’indignation, la colère, la révolte face à l’exécution pure et simple de journalistes indépendants, libres et satiriques, anticonformistes, cette mise à mort de Charlie Hebdo, et Hollande nous vante la France rassemblée, appelle à l’union nationale. Au passage il justifie les guerres que lui et son gouvernement mènent contre les peuples dans des régions du monde où le pillage et les interventions militaires organisées par les grandes puissances ont semé la misère et le chaos.
C’est bien parce que le NPA est pleinement solidaire des journalistes, des salariés, des victimes de l’agression barbare et réactionnaire contre Charlie Hebdo et ses journalistes que nous ne nous associons pas à cette union nationale, à ce rassemblement de la France.
Le rassemblement derrière ce gouvernement qui mène la guerre contre les peuples et les travailleurs, le rassemblement derrière Sarkozy qui, là encore, dit la même chose que Hollande ou derrière Marine Le Pen qui en profite pour mener sa campagne raciste et xénophobe sous prétexte de lutte contre le fondamentalisme islamique, c’est non.
C’est bien leur politique, la régression sociale et démocratique, la décomposition sociale dont ils sont responsables qui secrètent cette barbarie obscurantiste, cette violence abjecte qui visent à semer la terreur, contre la liberté d'expression, la liberté de la presse au nom de préjugés réactionnaires et obscurantistes.
La réponse n’est pas l’union nationale mais bien plus que le monde du travail, la population laborieuse reprennent l’offensive pour sortir la société de la régression, du chaos dans laquelle la politique des classes capitalistes l’entraîne.
Notre solidarité avec les victimes de la terreur, nous l’exprimerons en toute indépendance de leur union nationale.
Montreuil, le 7 janvier 2015