Une terrible tâche sur le paquet cadeau de Hollande à l’armée ce mercredi. Alors qu’il annonçait une rallonge de près de 4 milliards d’euros pour le budget de la Défense, le Guardian, journal anglais, révélait que des soldats français en Centrafrique sont accusés d’avoir violé des enfants en « échange » de nourriture et d’argent, dans des camps qu’ils étaient censés protéger.
En fait, l’affaire a été tranquillement cachée depuis un an par l’ONU qui a limogé son employé qui avait informé les autorités françaises. Ces dernières se sont bien gardées de rendre publics ces faits et prétendent aujourd’hui avoir ouvert une enquête. Le tout sans un mot au gouvernement centrafricain. Vieux réflexes coloniaux sans doute ! En tout cas depuis un an, l’enquête n’a guère avancé puisque si au moins 14 soldats français et cinq étrangers, seraient impliqués, il manquerait « juste » leur identité.
Une affaire qui en dit long sur la réalité du rapport de domination et de mépris des peuples de la part des gouvernants de l’Etat français mais aussi de celles des institutions internationales comme l’ONU.
Le 1er mai sera aussi l’occasion de dire que ces interventions impérialistes ne se font pas en notre nom et d’affirmer la solidarité internationale des travailleurs et des peuples.
Montreuil, le 30 avril 2015