Le mardi 15 février 2022, se tenait la troisième session de la CAP (commission administrative paritaire) de Christophe Musslé, postier, fonctionnaire dans le Calvados.
Cette troisième séance aura duré 10 heures, pendant lesquelles les représentants de La Poste se sont drapés dans un mutisme total afin de ne pas avoir à affronter leurs propres mensonges.
Rappelons que si Christophe est aujourd’hui sous le coup d’une révocation, c’est au seul motif d’une inversion de saisie informatique sur 5% de justificatifs de péage d’Antoine (postier sous le coup d’une procédure de licenciement et en attente de la décision de l’inspection du travail) et de Christophe lors de déplacements pour siéger en instances paritaires ! Motif pour lequel, à aucun moment, les représentants de La Poste n’ont apporté une preuve tangible alors que, dans le même temps, les défenseurs de Christophe présentaient 32 pièces justificatives dont aucune n’a été retenue par les représentants de La poste !
Toute la procédure est à l’image du simulacre de CAP. La Poste a empêché notamment à Christophe de pouvoir s’expliquer dans toute la première phase. La Poste a mené une enquête à charge, totalement déloyale, en refusant par exemple de communiquer les dates supposées en litige sur les premiers mois de l’enquête. Mention spéciale à son chef de site qui a « oublié » de retranscrire les réponses de Christophe lors de l’entretien hiérarchique qui a lancé la procédure.
La Poste pense pouvoir s’en tirer à bon compte ! Elle n’a qu’un objectif : faire une démonstration de force en révoquant pour la première fois depuis 1951 un fonctionnaire syndiqué à la CGT. Elle veut par là donner le signal à celles et ceux qui luttent contre la gangrène patronale à La Poste, que se battre, résister, simplement dire non met en danger leur emploi !
Mais ils ne savent pas ce que signifie la solidarité de classe. Non, nous ne laisserons pas passer la révocation de Christophe. Il y a dans la consultation de la CAP un partage à égalité des voix des représentants de La Poste et de celles des personnels. Désormais, sur la base du compte rendu de cette commission, l’autorité supérieure au niveau postal doit trancher la décision.
C’est dans ce laps de temps que se jouera le rapport de forces pour empêcher la révocation de Christophe. C’est pourquoi nous nous engageons, avec beaucoup d’autres, pour que Christophe ne soit pas révoqué, ne serve pas de fusible à cette direction sans principe. Pour qu’Antoine ne soit pas licencié. Pour que soient levées toutes les procédures de licenciements, la répression, les mises à pied, en Aquitaine, à Paris, partout où les travailleuses et travailleurs de La Poste se battent pour leurs conditions de travail et pour un service postal de qualité !
Montreuil, le 17 février 2022