Ismaïl Bokar Deh, travailleur, sans-papiers, est décédé ce 1er mai suite à une intervention policière.
Ismaïl Bokar Deh était sans-papiers en France depuis 18 ans. Il vendait des bibelots aux touristes pour survivre et faire vivre sa famille. La version officielle dit qu’il a été percuté par un véhicule de police alors qu’il courrait pour échapper à un contrôle et fuir ainsi l’envoi en centre de rétention. Des témoignages contredisent cette version déjà dramatique et disent qu’un policier l’aurait fait tomber puis que d’autres policiers l’auraient tabassé à mort.
Dans tous les cas, cette mort n’est pas accidentelle. Elle rappelle à toutes celles et ceux qui cherchent à l’oublier ou à le dissimuler : la police tue et l’Etat français, en refusant de régulariser tous les sans-papiers, en fermant ses frontières, et en contrôlant au faciès, légitime le harcèlement policier raciste dans nos quartiers et inflige des violences allant jusqu’à la mort.
Le NPA apporte toute sa solidarité à la famille et aux proches de la victime et exige que la vérité soit faite sur la mort de Ismaïl Deh.
Nous condamnons les politiques racistes et criminelles de l’Etat français et appelons aux manifestations contre la loi asile-immigration le 2 juin et contre les violences policières le 16 juin.
Régularisation de tous les sans-papiers et ouverture des frontières, telle est la politique que défend le NPA pour permettre à toutes et tous de vivre dignement sur le territoire français.
Montreuil, le 14 mai 2018