Ce matin, jeudi 29 octobre, à 5h30, les migrantEs qui campaient à Paris, place de la République, ont été violemment expulséEs par les CRS sur décision de la préfecture.
Cette fois pas de cars vers des centres d'hébergement. Les migrantEs ont été pousséEs dans le métro sans avoir même la possibilité de prendre leurs affaires. CertainEs ont été frappéEs.
Cette fois pas de journalistes conviés et, bien sûr, ni le préfet ni le directeur de l'Ofpra ni les éluEs ne se sont déplacés. Juste la force policière.
Ces migrantEs, restéEs sur le carreau lors de l'évacuation du lycée Jean Quarré ou déjà revenuEs de centres aux conditions indignes, sont encore à la rue et les autorités veulent surtout les rendre invisibles.
Ils appellent à se rassembler ce jeudi à 17h30, place de la République pour être entendus et obtenir une solution passant, en urgence, par un hébergement décent.
Le NPA exige que les engagements pris, devant les caméras, par le préfet et les représentants de la Ville de Paris, lors de l'évacuation du lycée Jean Quarré, soient tenus. TouTEs les migrantEs doivent être logéEs dans des conditions décentes.
Plus généralement le NPA condamne l'hypocrisie des discours des autorités et souligne que, de Calais à Paris, aucune solution pérenne ne pourra tenir hors de la volonté politique d'accueillir les migrantEs c'est-à-dire de les régulariser et d'ouvrir les frontières.
Montreuil, le 29 octobre 2015