Le NPA dénonce la répression violente subie par les étudiants mobilisés dans le cadre de la mobilisation contre la loi "travail" depuis jeudi dernier. Après les fermetures administratives de près d'une dizaine d'universités empêchant les étudiants de se réunir, après les violences policières et interpellations subies lors de l'occupation de Tolbiac jeudi dernier, le gouvernement s'en est pris ce mardi 22 mars à une manifestation étudiante dénonçant ces mêmes violences.
Cette répression constitue une véritable opération d'intimidation ; Il s'agit de nous faire peur. Mais au contraire, elle doit nous conforter dans notre détermination à lutter jusqu'au retrait de la loi El Khomri. Cette loi n'a d'autres objectifs que d'imposer un recul sans précédent de nos acquis sociaux : augmentation du temps de travail, facilitation des licenciements, baisse de la majoration des heures supplémentaires. Ces mesures de répression révèlent la peur qu'a le gouvernement de voir la mobilisation de la jeunesse prendre de l'ampleur, s'étendre et se renforcer. Celle-ci pourrait en effet donner confiance au monde du travail et poser les jalons d'une mobilisation d'ampleur, d'une grève reconductible seule à même de faire reculer ce gouvernement des patrons.
Le NPA exige la levée immédiate des gardes à vue et l'arrêt des poursuites contre les étudiants concernés. Nous appelons à participer massivement à la mobilisation du 24 mars, à la grève interprofessionnelle du 31 mars prochain mais aussi à continuer, dans la rue et dans la grève, jusqu'au retrait total du projet de loi.
Montreuil, le 22 mars 2016