Le projet de loi de financement de l’État présenté le 27 septembre avait déjà officialisé l’augmentation de la CSG et, sous couvert de « compensation », la disparition de la part salariale des cotisations sociales maladie et chômage. Le MEDEF, qui revendique depuis longtemps la disparition totale des cotisations, obtiendra ainsi gain de cause : en 2019, le CICE sera transformé en « allégement » des cotisations des employeurs. C’est la Sécurité sociale financée par le salaire socialisé qui est ainsi visée dans ses fondements.
Le projet de loi de financement de la sécu (PLFSS) pour 2017 confirme que ce gouvernement est un zélé serviteur du patronat, il exige plus de 4 milliards d’économies en 2018 et présente pour cela un catalogue d’attaques contre les salariéEs, les chômeurEs, les retraitéEs et même les enfants. Le forfait hospitalier augmentera de deux euros et le gouvernement pousse l’hypocrisie jusqu’à affirmer que cela sera sans conséquence pour les assuréEs puisque les complémentaires santé rembourseront cette hausse, faisant semblant d’ignorer que les cotisations augmenteront une nouvelle fois. Les hôpitaux déjà étranglés devront réaliser un milliards d’euros supplémentaires d'économies, ce qui annonce de nouvelles fermetures de lits, de services, des réductions d’effectifs. Les prestations familiales seront aussi réduites, notamment la prestation d’aide aux jeunes enfants (Paje).
Il n’est décidément pas possible de laisser ainsi Macron et son gouvernement agir à leur guise. Le NPA renouvelle son appel à l’unité la plus large et à une mobilisation sociale d’ampleur pour stopper ces attaques antisociales.
Montreuil le 30/09/2017