Après deux ans de lutte, et 27 jours de grève de la faim, les ouvrières de Latelec ont fait reculer une entreprise qui se croyait encore au temps de la colonisation ou de la dictature de Ben Ali. Pendant des années, celle-ci a en effet bafoué allégrement le droit social tunisien, les normes internationales du travail, et laissé se prtaiquer le harcèlement sexuel. Par leur lutte, ces femmes ont en effet réussi à faire réintégrer dans l'entreprise deux ouvrières supplémentaires après les six déjà obtenues en mars 2014. Les deux déléguées UGTT, pour lesquelles la réintégration n'a malheureusement pas pu être arrachée le 15 juillet, ont obtenu des indemnités de licenciement d'un montant inégalé. Mais, comme le dit à juste titre le Comité de soutien qui les accompagnées sans relâche depuis près de18 mois, “la lutte n'est pas terminée. En effet, en maintenant le licenciement des deux principales déleguées, la direction a porté un coup grave au syndicat UGTT : elle peut être tentée de reprendre ce qu'elle avait été contrainte de lâcher antérieurement. Les salarié-e-s de Latelec-Tunisie auront donc encore plus besoin du soutien du mouvement syndical et associatif”. Le NPA, comme il l'a fait notamment au sein du Comité de Soutien de Toulouse (ville siège de Latécoère), continuera à s'impliquer pleinement dans la solidarité avec ces ouvrières. Il combattra toute tentative de calomnies ou d'instrumentalisation politiciennes pouvant affaiblir la solidarité avec elles. Montreuil, le 18 juillet 2014
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