Samedi 6 février, à Rennes, la mobilisation contre l’aéroport de Notre Dame de Landes et le soutien sans faille aux habitant-e-s de la ZAD ont montré qu’ils ne faiblissaient pas !
Plus d’un millier de personnes, de tout horizon, ont participé à la déambulation carnavalesque qui clôturait le banquet magnifiquement organisé le midi Place du Parlement. C’est donc un cortège festif, costumé et bigarré qui s’est engagé dans les rues rennaises pour réaffirmer son opposition à Vinci et son monde, ainsi qu’à l’état d’urgence, ressuscitant la tradition des carnavals populaires. Le carnaval a ainsi reçu sur son passage de nombreux témoignages de sympathie.
Malgré la présence policière massive, gardes mobiles à tous les coins de rues, hélicoptère au dessus des têtes, le cortège a réussi à rejoindre la place de la République. Là, l’Etat policier a montré son vrai visage, n’hésitant pas à gazer dans un même ensemble manifestant-e-s et passant-e-s effrayé-e-s par la violence de la charge. Toute la fin de la manifestation a connu le même harcèlement sous les gaz lacrymogènes et les tirs de flashball, se soldant par des arrestations.
Depuis des condamnations ont été prononcées en comparution immédiate. De jeunes manifestants ont été condamnés à de la prison ferme avec mandat de dépôt (un militant à 7 mois et deux autres à 2 mois). Ce sont des condamnations politiques qui visent directement les opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame Des Landes qui continueront malgré tout leur mobilisation le 27 février sur la ZAD.
Aujourd’hui plus que jamais, dans un contexte tendu où la justice bourgeoise a validé les expulsions des habitant-e-s historiques, où ce gouvernement bafouille lamentablement son soutien à Vinci et au capitalisme, où les grands projets inutiles ne cessent de se multiplier, le NPA réaffirme son soutien aux opposant-e-s à l’aéroport de Notre Dame des Landes. Il l’a crié dans les rues de Rennes ce samedi. Il sera le 27 février à Nantes.
Le NPA Rennes appelle toutes les organisations du mouvement social à assurer la solidarité nécessaire avec les jeunes manifestants condamnés à de la prison ferme avec mandat de dépôt. Il exige l’arrêt des poursuites et la libération immédiate de tous les emprisonnés.
Montreuil, le 9 février 2016