Dimanche 1er mai à Rennes, les manifestant-e-s opposé-e-s au projet de loi travail ont décidé, dans leur diversité, organisations syndicales, politiques, collectifs, comités et AG en lutte, d'investir la maison du peuple de Rennes afin d'en faire un lieu d'organisation de la mobilisation et de la construction de la grève générale contre la loi travail et son monde.
Depuis, jour et nuit, cette occupation permet de construire la lutte, concerts, débats, projections, réalisation de tracts, assemblées générales interprofessionnelles... Plus de 100 personnes y dorment, des centaines de syndicalistes, de militante-s de Nuit Debout, d'organisations politiques, de collectifs, de lycéen-ne-s, d'étudiant-e-s, de travailleur-euse-s, de précaires y construisent la lutte.
Cette occupation est légitime et plus que nécessaire car nous avons toutes et tous besoin de lieux pour nous retrouver et construire la lutte au delà de nos lieux de travail et d'étude. Cette occupation est un réel lieu de convergence, dans l'optique de construire la grève générale.
Mardi 3 mai, des centaines de policiers et CRS encerclent la maison du peuple dans l'objectif de l'évacuer. Un rassemblement immédiat s'est mis en place en ce jour de mobilisation contre la loi travail pour soutenir l'occupation. Ce sont plus de 600 personnes qui affirment par leur présence et leur détermination leur refus de voir ce lieu emblématique du mouvement ouvrier rennais confisqué par la police et la maire (PS) de Rennes qui réclame l'évacuation. Les syndicats CGT, FO, SOLIDAIRES, CNT ont affirmé leur soutien à l'occupation et refuse l'expulsion.
Cette occupation a pris une dimension nationale, la répression des mouvements sociaux doit cesser, aucune organisation du mouvement social ne peut l'accepter. Le NPA, présent au sein de l'occupation et parmi les soutiens, exige que les policiers se retirent et que l'occupation soit reconnue comme légitime. Déterminé par notre rage contre une réforme antisociale et une répression sanglante (un camarade éborgné et 48 blessé-e-s le 28 avril), nous continuerons le combat!
Rennes, le 3 mai 2016