Communiqué du NPA. Les manifestations du 1er Mai ont regroupé 200 000 personnes, ce qui représente une mobilisation importante, avec des cortèges denses. La manifestation parisienne était particulièrement massive, tandis qu'une partie des autres manifestations s'est déroulée pendant les vacances. C'est le signe d'une colère qui monte contre Macron, dans les universités, à la SNCF mais aussi dans l'ensemble du monde du travail et la jeunesse.
Face à cette mobilisation, le gouvernement poursuit sa fuite en avant répressive. Encore lundi, mardi et ce mercredi, il a envoyé la police contre les étudiants occupant leurs universités. À Rennes, elle a attaqué le cortège étudiant. À Paris, elle a utilisé la présence des autonomes en tête de manifestation pour attaquer les cortèges jeunes et couper la manifestation, c'est son attitude qui a contraint les syndicats à modifier le parcours. Les étudiants ont dû faire demi-tour devant les violences policières, que ce soit par des coups de matraques ou des gazages massifs. Cette violence policière était planifiée, anticipée par le communiqué de la Préfecture de Police et par le dispositif mis en place, sans parler des provocateurs, policiers en civils mêlés aux manifestants.
Si nous ne partageons pas la politique des groupes autonomes, nous comprenons la colère grandissante d'une partie de la jeunesse, qui fait face à la violence sociale et policière dans sa vie quotidienne. C'est du gouvernement que vient la responsabilité de la confrontation actuelle, il est à l'origine de l'agression contre le monde du travail et la jeunesse. La réponse du mouvement social doit avant tout être de protéger ses cortèges, de façon unitaire entre les différentes organisations, de refuser les violences policières… et de continuer la mobilisation, le 3 mai, le 5 mai et dans les semaines qui viennent, pour arrêter Macron.
Montreuil, le 2 mai 2018