Le premier ministre Manuel Valls est présent ce samedi en visite officielle au Tchad, en compagnie du ministre de la Défense Jean-Yves Le Drian. Agissant en chef des armées, Valls vient apporter son soutien indéfectible aux 3000 soldats français engagés dans l'opération Barkhane, dont le commandement central est stationné à N'Djamena. Dans la continuité de l'opération Épervier, cette présence militaire contribue à maintenir et renforcer le régime dictatorial de Idriss Deby.
Le scandale est d'autant plus grand que le peuple tchadien est actuellement mobilisé pour obtenir le départ du président dictateur à la fin de son mandat en 2016. La répression du régime est féroce, de 6 à 10 morts et de nombreux blessés. Malgré cela, les manifestations se poursuivent. Le 11 novembre, les communications internet ont été coupées, rendant extrêmement difficile la communication des informations aux correspondants étrangers.
Un mois après la chute de Blaise Campaoré au Burkina Faso sous la pression populaire, cette visite officielle de Manuel Valls au Tchad est un révélateur d'un soutien sans faille à Deby. Au delà des grands discours sur les droits de l'Homme, le gouvernement Hollande cautionne et soutient l'un des régimes les plus dictatoriaux de la région, dans la parfaite continuité des politiques néo coloniales de la Francafrique.
Le NPA exige :
- La cessation immédiate du soutien de l’État français à la dictature tchadienne.
- La fermeture des bases militaires françaises au Tchad, le retrait immédiat des troupes stationnées dans la région via l'opération Barkhane.
Le NPA est solidaire du peuple tchadien en lutte pour ses droits.
Pour la rupture de l'Omerta sur la situation tchadienne dans les médias nationaux et internationaux.
Pour la construction d'une solidarité concrète avec les mouvements démocratiques en cours d'émergence au Tchad.
Samedi 22 novembre 2014, Montreuil.