Après avoir reporté une première fois la Marche des fiertés parisienne en Juillet, le gouvernement en remet une couche : au cours d’une rencontre entre l’inter-LGBT, le gouvernement et la préfecture de police, ces derniers ont fait savoir leur volonté d’annuler la marche pour la déplacer au mois de septembre. C’est finalement un parcours réduit de moitié qui a été acté, soi-disant pour des raisons de sécurité. Le gouvernement n’a pourtant aucune difficulté à maintenir et à assurer le déroulement de l’Euro. De là à penser que les travailleurs-ses qui luttent contre la loi Travail, les lesbiennes, les gays, les bi.e.s et les trans passent après le foot et ses enjeux économiques, il n’y a qu’un pas…
Tenter d’interdire une manifestation contre la loi Travail ou de reporter la Marche des fiertés pour finalement en raccourcir le parcours, relève d’une seule et même politique : il s’agit d’étouffer toute contestation sociale et politique, y compris sur le terrain qui a fait apparaître le gouvernement comme progressiste, celui des droits LGBTI.
Mais ce ne sont pas quelques kilomètres en moins qui nous feront oublier que ces quatre dernières années ont été synonymes pour les LGBTI de davantage de précarité. Après nous avoir concédé le mariage pour tou-te-s, ce gouvernement est allé de renoncements en trahisons. Les lesbiennes vont toujours à l’étranger pour recourir à la PMA, les trans continuent de subir stérilisations et suivis psychiatriques forcés et les LGBTIphobies font des ravages dans toutes les sphères de nos vies.
Après le massacre homophobe d'Orlando, la répression et l’invisibilisation de nos luttes par ce gouvernement ravivent notre colère. Nous sommes déterminé.e.s à ne pas nous laisser faire ! Le 2 juillet nous serons de celles et ceux qui prendront la rue et ne se laisseront pas balader par le gouvernement : à Bastille ce n'est pas fini, on continue !
Montreuil, le 27 juin 2016