La venue de Marine Le Pen à Alençon, suite aux événements qui se sont déroulés dans le quartier de Perseigne dans la nuit du 26 au 27 octobre, confirme l'obsession de l'extrême droite pour les thèmes sécuritaires. Son positionnement montre une polarisation dangereuse mais surtout une simplification stérile de ces questions.
Le « soutien » qu'elle affiche le montre bien : tourné uniquement vers les pompiers et les forces de l'ordre, elle oublie, sciemment, d'apporter également son soutien aux habitantEs de ce quartier.
Ce qui amène cette violence, c'est la violence sociale qu'elle ne condamne pas : la misère qui règne dans ces quartiers, le manque de moyens des services publics (réduction des plages d'accueil de la Poste etc.) et des structures sociales de l'Etat. C'est aussi l'absence d'avenir pour cette jeunesse des quartiers populaires qui subit de plein fouet le chômage et la précarité (les indicateurs de pauvreté sont pour ce quartier parmi les plus hauts du département). MLP y voit l'échec de la « politique de la ville, la politique d'immigration, la politique pénale, la politique carcérale » alors qu'il s'agit d'une conséquence de l'échec des politiques sociales et du désengagement de l'Etat depuis des décennies.
Ce qui est nécessaire, c'est donner de l'espoir à ces quartiers et à sa population : un plan d'urgence social et politique, de lutte contre la pauvreté, le chômage et les discriminations. La venue de MLP est une utilisation électoraliste et indécente qui n'est en rien une réponse à la situation sociale et qui ne peut qu'attiser encore la haine et le rejet de l'autre.
NPA Alençon, le 28 octobre 2021.