Le samedi 1er Octobre, la manifestation nationale contre la réforme des retraites au Maroc a été interdite et violemment dispersée occasionnant des dizaines de blessés. Cet évènement s’est déroulé dans le contexte de la campagne ouverte pour les élections législatives qui auront lieu le 7 Octobre.
La démonstration est faite que, pour le pouvoir, ces élections ne doivent pas être perturbées par les résistances populaires.
Ces élections, que le pouvoir présente comme « démocratiques «et pluralistes », ne doivent pas, pour celui-ci, remettre en cause le statu quo :
- la poursuite des politiques d’austérité,
- le monopole politique du trône,
- le maintien du despotisme et de la corruption,
- le cantonnement des institutions représentatives à une simple façade où le parlement est une chambre d’enregistrement appliquant les directives royales, les injonctions du FMI et de la Banque mondiale.
La campagne électorale est menée par des partis sans indépendance dans le cadre d’une Constitution qui ne reconnaît que ceux qui acceptent d’être "l’opposition de sa majesté".
Il n’a pas lieu de s’étonner de la répression des résistances sociales. La gauche radicale qui défend une position de boycott actif et populaire (La Voie démocratique, Tahaddi… ) voit banni le simple droit élémentaire d’expression.
Ainsi dans plusieurs villes, les militants de La Voie démocratique, organisation pourtant légale, ont été harcelés, tabassés, au point de menacer l’intégrité physique de leurs membres. Simultanément, leur matériel a été confisqué.
Nous apportons notre solidarité à toutes les forces qui mènent la lutte contre la mascarade électorale, refusent la paix sociale et subissent la répression de la dictature avec l’appui ou le silence complice des partis institutionnels.
Montreuil, le 4 octobre 2016