700 migrants auraient péri dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 avril dans le naufrage d'un cargo. Alors que 400 morts avaient déjà étaient décomptés la semaine dernière. Et chaque jour, ce sont entre 500 et 1000 femmes, hommes et enfants qui sont récupérés par les garde-côtes italiens rescapés d’une traversée aux risques mortels. Des chiffres en augmentation constante. D’après le HCR, ce sont 3419 migrants qui ont perdu la vie en Méditerranée durant l'année 2014, prêt de 2000 ces premiers mois de 2015.
Ces migrantEs prêtsEs à remettre leur vie à des passeurs mafieux, de plus en plus violents et barbares qui les volent et les assassinent, fuient les pays dévastés par les guerres. Mais du Nigéria, à l’Erythrée, de la Syrie au Yémen les dictatures, les bandes armées qui s’affrontent sont le produit du chaos produit par les politiques impérialistes des USA et de l’Union Européenne à commencer par le chaos libyen, pays d’où partent les bateaux de la mort depuis que Khadafi et sa dictature ne sont plus là pour transformer le sud de la Libye en immense camp de rétention contre financement de l’UE.
L'explosion du nombre de morts s'explique logiquement par l'explosion du nombre de candidats mais c’est aussi la responsabilité directe de l’UE. La fin de l’opération « Mare Nostrum », et son remplacement par l'opération « Triton », placée sous l'égide de l'agence FRONTEX, réduit encore un peu plus celle-ci à une simple surveillance passive, donc complice des mafieux.
Alors ce sont bien des larmes de crocodiles que versent Matteo Renzi ou François Hollande qui réclament une intervention de l’UE face à l’ampleur du drame. Il y aurait une solution très simple pour éviter ces assassinats inacceptables : supprimer Frontex, appliquer le droit d’asile à celles et ceux qui fuient les guerres et leur garantir la liberté de circulation et d’installation dans les différents pays de l’UE.
C'est pour cela qu'Olivier Besancenot et le NPA seront présents, ce soir à 19 H place de la République, au rassemblement appelé par des associations pour dénoncer ce massacre.
Montreuil, le 20 avril 2015