Une nouvelle fois, les 13 familles qui vivent depuis février 2017 dans des conditions extrêmement précaires avenue Jean-Moulin à Montreuil sont menacées d’évacuation par la Ville. Le 15 octobre, des voitures étaient déjà enlevées par la fourrière. Ces familles, qui vivent depuis 10 ans, parfois plus, à Montreuil, sont victimes d’un véritable harcèlement. D’abord expulsées par P. Bessac des locaux où elles vivaient à La Boissière, elles ont ensuite atterri derrière le théâtre de Montreuil, puis elles ont dû accepter les « solutions » du 115 avant de revenir derrière le théâtre, puis d’en être de nouveau chassées…
Aujourd’hui, expulser ces familles sans aucune proposition de relogement revient à détruire le peu de stabilité qu’elles avaient construit : scolariser les enfants, maintenir leurs activités de survie, dormir dans leur voiture, préserver leurs quelques affaires…
Comme tout un chacun, ces familles doivent être logées. Leur ancienneté sur Montreuil leur donne droit, comme à tout le monde, à l’accès à un logement social. À l’heure où le Maire, P. Bessac, réquisitionne les locaux de l’AFPA pour reloger les résidents du Foyer Bara, « le devoir de fraternité » dont il se targue dans le journal de la ville doit se poursuivre. Pourquoi ce qui est possible pour les uns ne l’est-il pas pour les autres ? Les résidents du Foyer Bara qui vivaient dans des conditions insalubres ont été pris en charge, ce qui est une bonne chose. On s’étonne donc que les familles rroms qui vivent dans des conditions indécentes soient évacuées du trottoir sans aucune solution de prise en charge. La superficie des locaux de l’Afpa permet largement d’accueillir treize familles supplémentaires. Pourquoi cette inégalité de traitement entre des populations mal-logées ou sans-abri ?
Accès des familles aux locaux de l’AFPA réquisitionnés !
Réquisition des bâtiments vides pour touTEs les mal-logéEs !