Trois personnes sans logis sont mortes ces derniers jours à Paris, à Douai et dans les Alpes-Maritimes. Deux autres ont péri dans l'incendie d'un squat en Seine-et-Marne où ils avaient essayé de faire un feu pour se réchauffer. Contrairement aux affirmations des médias, elles ne sont pas mortes de froid mais de l’exclusion, de la pénurie de logements, de la politique d’un gouvernement qui fait plus de cadeaux aux patrons qu’il ne se soucie des plus démunis. En effet, ce sont près de 300 personnes qui meurent chaque année dans la rue, hiver comme été. L’âge moyen de décès des sans-abri est en France de 48 ans quand l’espérance de vie moyenne est de plus de 80 ans.
Chaque jour le 115 est dans l’incapacité de proposer des hébergements à des dizaines de sans-abri. Les demandeur/euses de logements sociaux parisiens, le plus souvent prioritaires DALO, sont confrontéEs à des conditions de vie de plus en plus éprouvantes. Plus de 150 000 personnes sont sans logis et la loi sur la réquisition des logements vacants n’est pas appliquée alors qu’il y en a plus de 2 millions. On continue à construire des centaines d'immeubles de bureaux autour de Paris tout aussi vides que ceux du centre de Paris. La construction de logements sociaux devrait être la priorité. Tout le contraire du projet de loi Macron qui veut, comme l’a fait Sarkozy, favoriser les logements « intermédiaires ».
Les trémolos et la compassion que ne manquera pas de manifester Hollande lors de ses vœux n’en seront que plus hypocrites.
Montreuil, Mardi 30 décembre 2014