En programmant le démantèlement imminent du campement de Calais, le gouvernement français monte d’un cran dans la répression contre les migrantEs et réfugiéEs.
Cette opération de basse police qui devrait débuter le 17 octobre (tout un symbole) ne fera qu’aggraver la situation de celles et ceux qui, fuyant les guerres et la misère dont les puissances impérialistes portent une très grande responsabilité, ont déjà risqué leurs vies en rejoignant l’Europe. Chaque jour voit s’allonger la sinistre et longue liste des morts en Méditerranée.
D’ores et déjà des renforts de police et de gendarmerie (1000 CRS et gardes mobiles) ont été acheminés pour participer à la curée. Les journalistes et les soutiens sont depuis quelques jours refoulés à l’entrée du campement. Que veulent cacher les autorités ? En décrétant le huis clos sur l’évacuation à venir, on peut craindre le pire.
Le NPA dénonce avec la plus grande fermeté le démantèlement de la « jungle » de Calais dont la première conséquence serait la dispersion de ses habitantEs, leur invisibilisation, et la remise en cause de leur auto organisation.
Il exige le retrait immédiat des forces de l’ordre du campement, l’arrêt des grenadages quotidiens et des violences policières, l’ouverture de la frontière avec l’Angleterre, la dénonciation des accord du Touquet et de Dublin, la liberté de circulation et d’installation, la régularisation de tous les sans papiers.
Montreuil, le 10 octobre 2016