Le gouvernement a décidé d’employer la violence d’Etat contre les migrantEs et celles et ceux qui les soutiennent. Les guerres aux Moyen Orient ont transformé près de 8 millions d’Irakiens et de Syriens en réfugiés, les dictatures prospèrent en toute impunité au Soudan et en Erythrée. L’Etat français, véritable pompier-pyromane, incapable d’amener la moindre réponse, contribue au contraire à aggraver la crise humanitaire des migrantEs.
Le mardi 2 juin, plusieurs centaines de migrantEs ont été évacuéEs du campement qu’ils avaient installé depuis des mois sous le métro aérien La Chapelle sans aucune solution un tant soit peu acceptable et durable. Depuis cette évacuation, la police mène une véritable chasse aux migrantEs pour les empêcher de s’installer et même simplement de rester groupés sur un même lieu. Le plus souvent avec une extrême violence. Ainsi le 9 juin, l’évacuation de la halle Pajol a été particulièrement brutale, la police blessant plusieurs migrants et molestant des soutiens.
Le jeudi 11 juin, des migrantEs, accompagnéEs de soutiens, ont occupé pendant plusieurs heures la caserne de pompiers désaffectée à Château Landon. Durant cette soirée, la police a chargé à plusieurs reprises, blessant de nombreux soutiens et migrantEs, dont Frédéric V. syndicaliste CGT et militant du NPA gravement blessé à l’œil par un coup porté par un policier. Il souffre de plusieurs fractures, il a dû être opéré une première fois et, à ce jour, il est toujours en arrêt de travail. Soutenu par ces organisations, Frédéric V. a porté plainte auprès du procureur de la République pour faire connaître ces violences et ne pas les laisser impunies.
De Paris à Vintimille, en passant par Calais, les violences d’Etat ne viendront à bout ni de la détermination des migrantEs, ni de la solidarité de leurs soutiens. Le NPA appelle à poursuivre la mobilisation par tous les moyens pour l’ouverture des frontières, la liberté de circulation et la régularisation de touTEs les sans-papiers.
Montreuil, le 30 juin 2015