Le Premier ministre Édouard Philippe vient donc de confirmer son intention de recourir aux ordonnances pour faire passer sa contre-réforme de la SNCF. Cela commence à devenir une habitude avec Macron et son équipe : non contents de détruire les droits sociaux et les services publics, ils choisissent en outre la stratégie du passage en force. Le président de la « start-up nation » est décidément le digne héritier de Margaret Thatcher.
Le gouvernement sait que sa contre-réforme de la SNCF, qui va achever de détruire le service public du transport ferroviaire et aggraver encore un peu plus les conditions de travail et de vie des salariéEs du rail, pourrait jouer un rôle d’accélérateur de la contestation qui monte depuis plusieurs semaines. Hôpitaux, EHPAD, universités, lycées, fonction publique, lutte contre les licenciements dans le privé, mobilisations contre le sort fait au migrantEs : de nombreux secteurs sont en lutte, et les semaines qui viennent vont être riches en mobilisations.
Macron et Philippe ont donc décidé de passer en force, de crainte qu’un climat de contestation durable ne s’installe à la SNCF, qui pourrait être un facteur décisif pour la construction d’un mouvement d’ensemble contre leur politique, avec la perspective d’un blocage du pays.
L’exécutif s’engage dans une épreuve de force. La réponse doit être à la hauteur, du côté des salariéEs de la SNCF bien sûr, mais aussi de l’ensemble des salariéEs et des jeunes du pays : pour défendre le principe d’un service public des transports réellement au service et sous contrôle de la population, et plus globalement pour refuser la contre-révolution libérale de Macron, un véritable rouleau compresseur qui ne s’arrêtera que si nous l’arrêtons.
C’est ce à quoi le NPA et ses militantEs s’emploieront dans les jours et les semaines qui viennent, au côté, nous l’espérons, de l’ensemble de la gauche syndicale et politique, avec notamment la perspective de la grande journée de mobilisation du 22 mars.
Montreuil, le 26 février 2018