Les révélations contenues dans les « panama papers » constituent une affaire « de plus » de l’évasion fiscale et montre que celle-ci est mondialisée.
L’observation de la liste des institutions et personnalités impliquées dans les « panama papers » illustre aussi une fois de plus l’interpénétration entre finance et politique : en Russie (avec l’entourage de Poutine), en Chine (avec des membres de la famille ou des associés d’au moins huit hauts-dirigeants du PC), en Argentine (le président), en Syrie, au Maroc, en Islande (le Premier ministre), etc. … En France, outre Balkany et Cahuzac, un autre nom apparaît : Patrick Drahi, patron de SFR et Numericable, et actionnaire de nombreux médias ("Libération","L'Express", BFMTV, RMC...). Mais ce n’est pas tout puisque Le Monde fera connaître dès demain le nom d’un parti politique français impliqué dans l’évasion fiscale.
A force de parler de la finance en général, certains en oublient souvent la bourgeoisie. Les «Panama papers» rappellent qu’en dernière analyse, les profits arrivent dans la poche d’individus concrets qui, souvent, n’hésitent pas à utiliser toutes les ficelles pour échapper aux impôts. Il ne va certainement pas manquer de voix pour dire que seules quelques « brebis galeuses » sont en cause alors qu’en fait cette affaire est un révélateur de la réalité du système capitaliste lui-même.
Montreuil, le 4 avril 2016