Le 14 décembre, 21 rue Auger, la BST (Brigade de sécurité territoriale) fait irruption dans un hall d'immeuble pour chasser 3 jeunes présents. Un policier agresse sans sommation Bilal, 18 ans, qui reçoit un violent coup de genou dans les testicules. Il devra se faire opérer en urgence et décide de porter plainte. Le commissariat de Pantin refuse d'enregistrer la plainte. Dix jours plus tard, la même BST revient dans la rue Auger et va encore user de violence, cette fois à l'encontre de Bilal, son petit frère Wassil, leur mère et plusieurs jeunes présents dans le quartier.
Mercredi 10 février, à 6h30, la police est venue arrêter Bilal et Wassil sur plainte de Paris Habitat, pour « dégradation de bien public en réunion ». Quatre autres jeunes, certains témoins de l'agression du 14 décembre, ont également été arrêtés. Pour apporter un peu de consistance à leur plainte qui tourne au harcèlement, Pantin Habitat et la mairie ont déterré des incivilités remontant à... 2012, quand certains des jeunes interpellés avaient à peine douze ans. Paris Habitat, soutenu par la mairie et la police, cherchent ainsi à criminaliser et intimider les familles qui osent porter plainte et s'organiser contre les violences policières.
Bilal a été mis sous contrôle judiciaire en attendant son jugement le 19 mai prochain. Les autres interpellés, mineurs, ont été reçus par le juge des mineurs jeudi 11 février après 24 h de garde à vue et mise en examen.
Le NPA exige l'arrêt des poursuites. Au contraire, ce sont les policier agresseurs du 14 et du 26 décembre qui doivent être jugés et condamnés pour les violences et humiliations commises sur les habitants du 21 rue Auger.
Le NPA Pantin