Nous étions des dizaines de milliers hier, partout en France, pour manifester notre solidarité avec le peuple palestinien, en lutte contre la violence coloniale de l’État d'Israël. La journée du 15 mai démontre une fois de plus qu’il existe un fort sentiment internationaliste et anticolonialiste en France, partagé par de nombreux et nombreuses militantEs syndicaux, politiques et associatifs, et par la jeunesse, notamment des quartiers populaires.
Nous étions des milliers dans les rues de Paris, malgré la scandaleuse interdiction de la manifestation et le dispositif policier démesuré. Darmanin et Lallement voulaient faire de ce samedi une démonstration que la France est l’alliée d’Israël et que la solidarité avec les palestinienEs serait le fait d’antisémites, de délinquants. Cette politique est un échec. Les quelque 4200 flics déployés n’ont pas réussi à étouffer la contestation et ont été littéralement débordés tout au long de l’après-midi avec de nombreux cortèges, dispersés mais déterminés, où l’on chantait sa solidarité avec les PalestinienEs tout en dénonçant les complicités de la France.
Les vrais délinquants, ce sont ceux qui interdisent les manifestations, arrêtent des manifestantEs et soutiennent un régime colonial et d’apartheid qui viole quotidiennement les droits humains. Les vrais délinquants sont ceux qui, à l’Élysée, place Beauvau ou à la préfecture, ont tout fait pour provoquer des incidents en interdisant et en réprimant la manifestation parisienne, où se sont multipliés les tirs de gaz, les charges et les tentatives de nassage. Partout où les manifestations étaient autorisées, les choses se sont bien passées.
Le NPA était dans la rue hier, y compris à Paris, et continuera de manifester sa solidarité avec les PalestinienEs, confrontés à une énième agression coloniale. Nous rappelons qu’aucune « solution juste » ne pourra être trouvée sans la satisfaction de l’ensemble des droits nationaux et démocratiques des PalestinienEs : fin de l’occupation civile et militaire, égalité des droits, droit à l’autodétermination et droit au retour.
Le soutien à l'État d’Israël doit cesser ! Ce dernier doit au contraire être sanctionné et rendu comptable de ses crimes. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, demeure une nécessité.
Montreuil, le 16 mai 2021