Sous la pression des députés socialistes et en harmonie avec les orientations de la Commission européenne, Hollande et son gouvernement, viennent d'accepter la modulation des allocations familiales, celles ci devenant dégressives en fonction des revenus.
Après avoir fait 40 milliards de cadeaux aux patrons, ils se posent en "robins des bois" aux petits pieds, redistribuant "aux plus démunis" quelques centaines de millions d'€ pris "aux plus riches".
Ils ne sont en fait que des tartuffes. Les économies faites en réduisant les prestations sociales des salariés les mieux payés n'iront pas aux revenus les plus modestes, mais serviront essentiellement à financer les 30 milliards annuels d'exonérations de cotisations patronales annuelles, c'est à dire à augmenter la part des profits!
Tartuffes, ils le sont encore en présentant comme une mesure "sociale", ce qui n'est rien d'autre qu'un nouveau pas vers la liquidation de la Sécurité sociale. Il s'agit d'en finir avec une "Sécu" qui permet de répondre aux besoins de tous les salariés, (santé, allocations familiales, retraites) quels que soient leurs revenus. C'est le retour d’une assistance misérable aux plus pauvres, complétée obligatoirement pour ceux qui en ont les moyens par des assurances.
Quelle utilité pour la majorité des salariés de conserver une "Sécu" qui ne serait seulement une entreprise de charité ? La solidarité ne peut fonctionner que si elle crée des droits pour tous, que chacun aura dès lors à coeur de défendre.
Quant à la droite, qui défend avec indignation l'universalité des allocations familiales, c'est " à Tartuffe, Tartuffe et demi!" Ce n'est pas la Sécurité sociale qu'ils défendent : ils cherchent seulement à surfer sur les mobilisations réactionnaires en faveur de "la famille" et à inciter à la natalité !
Contre les politiques de gauche et de droite, le NPA revendique :
- Une Sécurité sociale qui donne à tous des droits, ce qui passe par la hausse et non baisse des cotisations sociales, en commençant par l'abrogation du "pacte de responsabilité".
- Une augmentation des allocations familiales universelles dès le premier enfant.
Quant aux revenus les plus élevés, c'est par une fiscalité plus juste, l'abrogation de la TVA et des impôts indirects, un impôt sur le revenu fortement progressif qu'il faut les mettre à contribution.
Montreuil, le 17 octobre 2014