Pour avoir manifesté, alors que c’est un droit, contre l’injustice permanente qui frappe celles et ceux qui n’ont que leur force de travail pour richesse, en particulier pour avoir manifesté sans trêve pour soutenir les justes revendications des Gilets Jaunes, puis contre la féroce répression policière lancée jours après jours par un gouvernement sourd et aveugle.
Le procès de Roland Veuillet qui s’est tenu au TGI de Nîmes le jeudi 2 juillet était initialement prévu pour novembre : incarcéré depuis maintenant plus d’un mois à Nîmes, Roland avait déjà fait 15 jours de prison en décembre dernier…En soi l’avancement de la date était une bonne chose. Mais les conditions ce jour-là étaient des plus mauvaises : huis clos au tribunal (le covid a bon dos !), pas d’avocat Roland ayant souhaité assurer sa défense lui-même, les informations étaient transmises vers l’extérieur par un journaliste, un comble tout de même ! Donc les pires des conditions : de ce fait Roland a demandé le report du procès et la délocalisation de son affaire. En vain, rien n’y a fait.
Les 70 militants mobilisés et présents au tribunal une bonne partie de la journée (verdict vers 14h30 et nous étions là depuis le matin 9h), GJ et de tous horizons, syndicats, partis politiques pouvaient s’attendre au pire. Le NPA local, pour soutenir notre camarade, s’est mobilisé avec le renfort bienvenu de camarades du 34, un communiqué national avec Olivier Besancenot et une vidéo de Philippe Poutou. On s’attendait au pire donc, nous n’avons pas été déçus : alors que le procureur demandait 18 mois, la cour qui l’a reconnu coupable pour une addition ahurissante de chefs d’inculpation, s’est prononcée pour 12 mois de prison dont 6 avec sursis – donc 6 mois ferme - et mandat de dépôt immédiat ! Sans oublier 1700 euros d’amendes ! Roland a donc repris le chemin de la prison…Dans le meilleur des cas il y serait donc encore pour 4 mois...
La justice de classe, bourgeoise, a encore frappé : nous avons immédiatement exprimé notre colère et notre ressentiment devant ce tribunal d’injustice ! Nous allons maintenir la pression, continuer à aller devant la prison 2 fois par semaine, étoffer le comité de soutien etc Nous ne lâcherons rien, nous pouvons obtenir la libération de Roland à condition de travailler tous ensemble, en faisant circuler au plus vite toute l’information dont nous disposons.
NPA 30