Convoqué ce matin par une juge d’instruction du tribunal de Paris, notre camarade Gaël Quirante, membre de la direction du NPA et postier dans le 92, a été mis en examen pour « dégradations, violences volontaires sur personne chargée d'une mission de service public et violation de domicile » (!), suite à une occupation du siège national de La Poste qui remonte à… 2014 ! Trois de ses camarades de La Poste sont également convoqués par la même juge dans les jours prochains pour les mêmes faits, et on peut craindre la même issue à ces convocations…
Alors que les postiers et postières du 92 sont en grève depuis plus d’un an et que les négociations ont démarré seulement depuis un mois, la direction de La Poste, qui a perdu vingt-deux fois devant la justice durant ce conflit, est obligée de remonter le temps pour ressortir des dossiers anciens et tenter de discréditer les grévistes. Mais le plus grave est l’attitude de la justice, qui avalise une telle démarche en transformant l’occupation d’un lieu de travail par des grévistes en délit.
Gaël n’a rien à faire chez une juge, ni aucun de ses camarades ! Sa mise en examen, pour des faits qui n’ont jamais été établis depuis 2014, est une tentative d’intimidation supplémentaire vis-à-vis de salariéEs en grève depuis le 26 mars 2018 et vis-à-vis d’un militant syndicaliste et politique déterminé à défendre les droits des travailleurs et des travailleuses. Nous demandons l’arrêt immédiat de toutes les poursuites judiciaires engagées à l’encontre de Gaël et de ses camarades postierEs. Nous lui apportons tout notre soutien, et affirmons que les seuls vrais coupables sont les dirigeants de La Poste, qui affament depuis plus d’un an 150 familles de grévistes luttant pour leurs conditions de travail et le service public postal.
Montreuil, le 2 avril 2019.