Après un premier week-end de grève début décembre, les contrôleurs/ses de la SNCF vont être à nouveau en grève ces prochains jours, à commencer par le week-end de Noël. Appuyé par différentes organisations syndicales mais en indépendance de celles-ci, ce mouvement, initié à l'origine par un collectif national d’ASCT (la dénomination professionnelle des contrôleurs/ses), a fait tache d'huile.
Ce mouvement fait écho à un mécontentement grandissant dans l'entreprise. La première des raisons, c’est l’inflation et l’explosion des prix qui touchent l’ensemble des salariéEs et des catégories populaires. Après huit années de gel des salaires, les revenus des ASCT n’ont connu qu’une maigre augmentation de 1,4 % en juillet dernier, alors que l’augmentation générale des prix se situait à plus de 6 % d’une année à l’autre… Dans ce cadre, le doublement de la « prime de travail », actuellement à 350 euros mensuels, serait le minimum, que refuse pourtant la direction. Par peur de l’extension ?
Plus globalement, la SNCF a été au cœur des processus de mise en concurrence et de libéralisation ces dernières années, qui ont pour conséquence une très grande désorganisation du service. Ainsi, tellement de postes ont été supprimés ces dernières années que non seulement cela augmente la charge de travail pour chacunE des agentEs, mais qu’en plus les suppressions de trains et incidents divers se sont multipliés.
On sait que les grèves dans les transports pénalisent en premier lieu les usagerEs. Mais, en refusant de répondre aux revendications des contrôleurs – qui, des salaires aux conditions de travail, rejoignent celles de l’ensemble du monde du travail – c’est bien la direction de la SNCF qui porte la responsabilité de cette situation. La bonne nouvelle de cette fin d’année reste que ce mouvement montre que la combativité des cheminotEs est bien présente. Un bon signe pour la grève sur les retraites qu’il va être nécessaire de construire en janvier, toutes et tous ensemble !
Montreuil le mercredi 21 décembre 2022