Depuis plusieurs jours, l'armée israélienne bombarde la bande de Gaza, minuscule territoire palestinien surpeuplé et soumis à un blocus ignoble depuis des années. À cette heure, ce sont 34 palestinienEs qui sont morts sous les bombes israéliennes, pour la grande majorité des civils et des enfants, dont une famille de huit personnes assassinée la nuit dernière. Israël a pris prétexte de roquettes tirées depuis la bande de Gaza suite à l'assassinat par l'armée d'un dirigeant de la résistance palestinienne. Rappelons, encore une fois, que la résistance à l'occupation et à la colonisation est un droit, reconnu internationalement.
« La France déplore l'escalade en cours à Gaza. Elle condamne les tirs de roquettes qui visent depuis hier des zones habitées du territoire israélien depuis la bande de Gaza ». On est malheureusement habitué aux condamnations à géométrie variable, mais ce communiqué du quai d'Orsay, qui ne dit mot des morts gazaouis, est d'une indécence crasse. Quant aux grands médias, encore une fois, leurs caméras se sont quasi-exclusivement tournées vers les sirènes retentissantes à Tel Aviv… pendant que les enfants palestiniens mouraient sous les bombes israéliennes.
Si un cessez-le-feu semble avoir été trouvé ce jeudi 14 novembre, plus que jamais nous devons affirmer notre solidarité avec le peuple palestinien de Gaza et dénoncer l'État d'Israël qui lui impose sa domination coloniale et qui doit être sanctionné et rendu comptable de ses crimes de guerres. C’est tout le sens de la campagne BDS (Boycott-désinvestissement-sanctions), dont le développement et le renforcement, en l’absence de toute autre forme de sanction et de pression, sont une urgence absolue.
Montreuil, le 14 novembre 2019.