Le 16 octobre dernier, une quinzaine de perquisitions se sont déroulées simultanément dans l’environnement de La France insoumise, aux sièges du Parti de gauche et de La France insoumise, et même au domicile de Jean-Luc Mélenchon et de nombreux militantEs. Ces perquisitions étaient liées à une enquête préliminaire ouverte pour « escroquerie, abus de confiance, infraction à la législation des campagnes électorales et travail dissimulé aggravé ».
La campagne médiatique contre Mélenchon, mais aussi les déclarations fracassantes et clivantes du dirigeant de La France insoumise, ne doivent pas faire passer sous silence que ce parti n’a pas été traité de la même manière que les autres. Perquisitions à large échelle, déploiement policier inédit dans le milieu politique, provocations vis-à-vis des militantEs… Bien différent de ce que d’autres personnalités ou partis politiques ont eu à subir de la part de la justice ces derniers mois.
Aujourd’hui et demain a lieu le procès de six membres de LFI au tribunal de Bobigny. Ceux-ci sont jugés pour « actes d’intimidation envers un magistrat, rébellion et provocation ». Des accusations bien lourdes au vu des images diffusées en boucle sur toutes les chaînes de télévision. N’ayant pas tous les éléments, nous ne savons pas s’il s’agit à proprement parler d’un « procès politique », mais il est sûr que, comme dans d’autres récemment, il y a bien de la politique dans ce procès, la marque d’un pouvoir macroniste qui veut faire taire toutes les oppositions. Nous assurons donc nos camarades de LFI, que nous côtoyons au quotidien dans de nombreuses mobilisations, de notre solidarité militante face à ce coup de pression judiciaire.