Après BNP Paribas, qui poursuit en justice Nicole Briend, militante d’Attac, coupable d’avoir participé en mars 2016 à une action de « fauchage de chaises », c’est désormais la multinationale Apple qui assigne Attac en justice. Le crime de l’association ? Mener une campagne pour dénoncer l’évasion fiscale pratiquée à l’échelle industrielle par Apple, et exiger de la firme qu’elle paie ses impôts et l’amende de 13 milliards d’euros que lui a infligée la Commission européenne. Apple ne supporte pas qu’Attac informe le public sur ses pratiques frauduleuses, et l’action organisée le 2 décembre dernier par l’association dans plusieurs Apple Store a été la goutte d’eau pour la multinationale, qui accuse Attac de « vandalisme » et d’« atteinte à la sécurité » pour demander une astreinte de 150 000 euros en cas de future action. Il s’agit bien évidemment, à l’instar du procès intenté par BNP Paribas, de tenter de bâillonner celles et ceux qui dénoncent le vol organisé que constituent l’évasion et la fraude fiscales. Le NPA condamne ces tentatives d’intimidation et apporte son soutien plein et entier à Attac et à ses militantEs dont l’action, à l’image de celle des « lanceurs d’alerte », joue un rôle de salubrité publique à l’heure où le gouvernement préfère stigmatiser et traquer les chômeurEs plutôt que de lutter concrètement contre la fraude des multinationales et des banques. Le NPA répondra présent aux rendez-vous donnés par Attac lors des procès, les 5 et 6 février à Carpentras (BNP Paribas) et le 12 février à Paris (Apple), « pour montrer à Apple, BNP Paribas et aux autres multinationales qu’elles ne peuvent pas nous poursuivre devant les tribunaux sans en subir les conséquences ». Montreuil, le 4 janvier 2018
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