Depuis le 17 juillet, les salariées de la société STN, sous-traitées à l’hôtel Ibis des Batignolles (Paris 17e), sont en grève illimitée pour revendiquer, notamment, leur embauche par le donneur d’ordre et le passage des CDD en CDI, des temps partiels en temps pleins. Les femmes de chambre demandent également que cessent le harcèlement, les mutations injustifiées, les heures supplémentaires non payées, les cadences infernales…
Un autre sujet est aussi dans tous les esprits : en mars 2017, une salariée a été violée par un directeur de l'hôtel, depuis licencié et mis en examen. La mobilisation permet donc de remettre en lumière cette affaire et, plus généralement, de dénoncer les agressions sexuelles que subissent les salariées, particulièrement dans ce secteur précaire et féminisé.
Les femmes de chambre grévistes et leur syndicat, la CGT-HPE, sont déterminés. C’est qu’elles ne sont pas les seules à se battre et à mener des conflits - souvent durs - face aux patrons voyous du secteur. Non loin de l’Ibis, il y a quelques mois, les salariéEs à l’Holiday Inn de la Porte de Clichy avaient tenu 111 jours jusqu’à la victoire, tout comme celles et ceux de Park-Hyatt Vendôme qui avaient gagné après 87 jours de grève. Et actuellement, sur Marseille, les femmes de chambre d’Elior, sous-traitées à l’hôtel NH Collection, ont entamé le 11 avril dernier une grève qui dure encore...
Ce lundi 9 septembre à 11h, une délégation du NPA (qui participe au comité de soutien) menée par Philippe Poutou vient soutenir les revendications des grévistes : continuer le piquet devant l’hôtel, alimenter la caisse de grève et forcer la direction d’Ibis à négocier, voilà l’enjeu de ces prochains jours.
Montreuil le lundi 9 septembre 2019