Communiqué du NPA
Lundi 18 avril, à l'initiative du collectif La Chapelle Debout, plusieurs dizaines d’exiléEs, sans papiers et en situation de rue, ont investi dans le 9e arrondissement parisien un immeuble de bureaux, vide depuis plusieurs années. Il s'agit d'un immeuble appartenant à la société étatsunienne d'assurances Cunningham Lindsey, mise en cause dans l'affaire des Paradise Papers et dont la filiale française a pu mettre sur pied un schéma complexe d'optimisation fiscale allant du Luxembourg jusqu'aux Îles Caïmans en passant par le Delaware.
Peuvent ainsi être logées une petite centaine de personnes ayant vécues sous les ponts de la Chapelle et Stalingrad depuis plusieurs mois ou années après avoir fui leurs pays en guerre. Le collectif La Chapelle Debout revendique l'ouverture de ce lieu d'accueil pour dire non au racisme du quotidien et au racisme d’État, et pour remettre l'égalité à l'ordre du jour. Ce lieu d’auto-organisation des premières personnes concernées par la banalisation des discours et pratiques racistes se veut être un espace de résistance « où puisse se reconstruire la solidarité entre français.e.s et étranger.e.s, entre exilé.e.s et sans-papiers, entre les immigré.e.s et leurs enfants. Pour que les immigré.e.s aient un lieu indépendant pour se réunir et s'organiser librement entre ici et là-bas ».
Le NPA apporte tout son soutien à cette action, salue la solidarité qui se met en place chez les riverainEs et se tient solidaire des revendications des occupantEs qui réclament un logement pour touTEs, la facilitation des démarches administratives et sociales pour touTEs les étrangerEs, l'amélioration du traitement des étrangerEs en France, le droit à l’éducation et à la santé, la réouverture et le réexamen des dossiers d'asile des personnes déboutées sans motif valable et clair, la possibilité de travailler…
Montreuil, le 25 avril 2022