M. Valls, J. P. Chevènement, en campagne pour le FN ?
«Je comprends les maires qui, dans ce moment de tension, ont le réflexe de chercher des solutions, d'éviter des troubles à l'ordre public (…) Je soutiens donc ceux qui ont pris des arrêtés, s'ils sont motivés par la volonté d'encourager le vivre ensemble, sans arrière-pensée politique» a déclaré M. Valls dans la Provence. Ou une démonstration magistrale de comment dire le contraire de ce que l’on fait ! Car les maires qui prennent des arrêtés interdisant le « burkini » et Valls en les soutenant ne répondent à aucun problème, ils en créent un de toutes pièces. Tout comme JP Chevènement pressenti dans un élan d’union nationale pour présider la Fondation pour l’Islam de France qui conseille aux musulmans, dès sa première intervention, la « discrétion », tout un programme ! Ces déclarations entretiennent consciemment un climat raciste et islamophobe, qui autorise ensuite des centaines de personnes à manifester comme à Bastia aux cris excluant de « On est chez nous ». Elles préparent des explosions de violences dans les rues et déroulent le tapis rouge au FN national qui n’aura plus qu’à en récolter les fruits aux élections.
Le NPA dénonce l’instrumentalisation des droits des femmes et défend le droit des femmes à disposer librement de leur corps contre tous ceux qui veulent les forcer à se couvrir ou à se découvrir.
Au nom de la lutte antiterroriste le gouvernement crée un état d’exception permanent. Le racisme, l’islamophobie visent à rendre acceptables ces atteintes aux libertés en stigmatisant une partie de la population particulièrement exploitée et opprimée désignée comme potentiellement dangereuse.
Dresser des barrières pour enfermer chacun dans sa supposée « communauté » et empêcher la solidarité et la résistance commune aux politiques à la fois antisociale et répressives, tel est le redoutable piège !
Face à ce déchaînement nauséabond et à l’offensive sécuritaire, une riposte large s’impose contre le racisme et l’islamophobie, contre la répression et l’état d’urgence, pour l’égalité des droits.
Montreuil, le 17 août 2016