Le NPA soutient l'inspectrice du travail de Tefal, assignée en correctionnelle par la direction de l'entreprise. Pour avoir refusé de subir les pressions orchestrées par Tefal depuis 2 ans à la suite d'un contrôle, elle risque aujourd'hui, de même que le salarié qui a divulgué des documents internes, de lourdes peines d'amende et de prison.
Tefal a su trouver, au sein même du ministère du travail et du parquet, les appuis nécessaires. Le ministère du travail et sa hiérarchie locale ne sont jamais intervenus pour condamner les pressions, alors même qu’un avis du CNIT (Conseil national de l’inspection du travail) les a reconnues et a dénoncé le silence de l’administration. Celle-ci a également refusé toute enquête pour faire reconnaître les arrêts maladie de l'inspectrice en accident du travail, lui reprochant même des manquements de service. Quant au procureur d'Annecy, il ne manifeste aucun état d'âme et déclare à la presse que l'audience sera l'occasion de « faire le ménage » à l'inspection du travail, montrant peu d'intérêt pour les infractions commises au droit du travail commises par Tefal.
Pour le NPA, il n'y a pas de hasard. Tefal est encouragé par la politique du gouvernement. Avec la loi Macron, il projette de dépénaliser les infractions au droit du travail pour éloigner les patrons délinquants des tribunaux. Il réprime tout ceux qui osent s'affronter au patronat et à ses projets. Avec Tefal, c'est l'inspection du travail qui se retrouve sur le banc des accusés ! Les syndicats du ministère du travail dénoncent à juste titre un procès politique : c'est celui d'une profession tournée vers la défense des salariés, dans le contexte où 10% des postes de contrôle viennent d'être supprimés. Le NPA demande l'arrêt des poursuites et sera présent, aux côtés des agents du ministère du travail et des salariés de Tefal, au rassemblement prévu à l'occasion de l'audience du 5 juin 2015 à 13h00, devant le tribunal d'Annecy.
Montreuil, le 3 juin 2015