Le 13 juillet 2016, le député-maire Les Républicains de Fumel, Jean-Louis Costes, poursuivi pour diffamation par la CGT et le NPA, a été relaxé par le tribunal d’Agen. Suite à un mouvement de grève qui durait depuis plusieurs semaines contre la liquidation de l’usine Metaltemple, il avait déclaré en avril 2015 sur FR3 Aquitaine qu' « aujourd'hui, vous avez un certain nombre d'individus, la CGT, le NPA, je pèse mes mots, des alcooliques et des voleurs, qui ont fait de l'avenue de l'usine une zone de non-droit, qui sont par leur comportement en train d'asphyxier Fumel ». Le tribunal a reconnu que les propos étaient diffamatoires mais a considéré qu’ils ne visaient que des personnes morales, pas la CGT ni le NPA, et qu’ainsi ils n’ont pas dépassé la liberté d’expression.
Bien sûr, nous savons très bien que les propos visaient les grévistes (majoritairement cégétistes) et leurs soutiens (majoritairement NPA) dans leur ensemble, le député-maire en avait même appelé à l’époque à l’armée, rien que ça, pour faire évacuer l’avenue de l’usine.
Mais si le député-maire tonne par ses coups de gueule, il n’étonne pas par son absence de courage et s’est déballonné au tribunal en jurant la main sur le cœur que ses propos ne voulaient en aucun cas porter atteinte à l‘honneur de la CGT et du NPA. L’avocat du NPA, Me Chalanset, ne s’est d’ailleurs pas gêné pour l’affirmer, l’accusant aussi par ses déclarations outrancières de ratisser vers l’électorat d’extrême droite.
En ces temps troublés où les insultes et les diffamations à l’égard des mouvements sociaux en général, et de la CGT en particulier, vont bon train, il n’y a donc rien de nouveau sous le soleil. Ce n’est pas ce genre de propos, ni les menaces qui les accompagnent qui nous ferons céder dans notre résistance aux capitalistes, qui, nous pesons nos mots, sont un ramassis de voyous et de voleurs.
Fumel, le 18 juillet 2016, communiqué du NPA 47.